Hospitalisé il y a quelques jours parcequ'il avait été infecté par le Coronavirus, Manu Dibango est la première célébrité mondiale à décéder des suites du Covid 19.
Agé de 86 ans, le saxophoniste était encore l'acteur de nombreux concerts, notamment en février dernier à Montpellier.
SA VIE SON OEUVRE
Né à Douala (Cameroun) le 12 décembre 1933 Emmanuel N'Djoké Dibango est son véritable nom. Il va suivre la scolarité à l'école de son village jusqu'au certificat d'études, puis son père décide de l'envoyer en France pour suivre des études. Il débarque en France en 1949 Sa famille d'accueil vit à Saint-Calais dans la Sarthe. Il lui a apporté un sac de 3 kg de café, en dédommagement de son début de pension. ("Trois kilos de café" servir d'ailleurs de titre à son autobiographie). Il va y passer toute son adolescence. Après l'internat à Saint-Calais, il va poursuivre ses études à Chartres (Eure et Loire). Il séjournera ensuite à Château-Thierry et à Reims. Ses talents musicaux s'expriment au début grâce à la mandoline et au piano. C'est à Château-Thierry qu'il va débuter le saxophone. Après la formation d'un groupe, il va faire de la musique à Monaco, où il décide de commencer des études de commerce, mais sans succès. Puis il va migrer vers l'Espagne, en espérant se faire connaître par son art.
En 1956, Manu va décider de quitter la France pour Bruxelles où il fait la connaissance de Coco, qui deviendra son épouse en 1957.
En 1960 il est embauché dans une boîte Bruxelloise : "Les Anges noirs". Il va rencontrer Joseph KABASELE, dont le saxophoniste était malade : Il va remplacer celui-ci au pied levé, et en 15 jours ils vont enregistrer plus de 40 morceaux ! ("Independance Cha cha" va devenir un tube planétaire. Manu Dibango séjournera 2ans au Congo Belge (1961-1963). "C'était la guerre ! On était censé rester 1 mois, je suis resté 2 ans !". Puis il va retourner au Cameroun de 1963 à 1965, mais sera obligé à cause de la guerre, de retrouver la France.
En 1972, Manu Dibango lance la "World Music". A l'occasion de la 8ème coupe D'Afrique des Nations (Yaoundé), Manu compose l'hymne de cette manifestation. Or, il fallait bien une face B à ce single : il compose "Soul Makossa". Et c'est cette face B qui va devenir l'énorme succès que l'on connaît.
Un disc-jockey américain venu à Paris écoute "Soul Makossa" : Cette découverte permet à M.Dibango d'être invité à NewYork pour faire la première partie des "Temptations". Puis il va se produire au mythique : Appollo à Harlem.
1973 : Enfin il se produit en France ! On le retrouve à Paris en spectacle à L'Olympia. (Il y reviendra beaucoup plus tard pour fêter ses 80 ans). Il participe à de nombreuses musiques de films tels que : "L'herbe sauvage", en 1975, "Ceddo" en 1976, "La colère des dieux" en 2003.
De 1974 à 1979 Manu Dibango dirige l'orchestre de la Télévision Iviorienne.
En 1992 a lieu l'enregistrement d'un album de reprises de gros tubes africains : "Wakafrica".
Musicien précurseur, d'une longévité sans pareil sur plus de 60 ans, Manu Dibango considère que sa vie a été bien remplie à tous points de vue.
COLLABORATIONS
Gesip Legitimus "Pulsations"
Hervé Bourges. Baaba Maal. Nino Ferrer. Dick Rivers.
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